La FEB détermine l’agenda

Ce que nous avons réalisé pour nos entreprises et nos secteurs en 2021
Covid-19, relance & télétravail

Covid-19, relance & télétravail

Conférences nationales sur le télétravail

  • Orateurs (ministres & experts) lors de la Conférence nationale sur le télétravail, le 26 août 2021.
  • Débat de clôture avec les ministres de l’Emploi (Clerfayt, Crevits, Dermagne & Morreale) lors de la Conférence nationale sur le télétravail, le 26 août 2021.

Nécessité a fait loi et, en 2021, de plus en plus d’entreprises ont pris conscience que le télétravail devait avoir sa place dans l’organisation du travail. Elles sont à présent à la recherche d’un mode de travail hybride qui correspond à leur culture d’entreprise et qui maintient les relations entre les collaborateurs et avec l’organisation. Elles aspirent à un équilibre acceptable entre le travail au bureau et le travail à distance, que ce soit à domicile ou à un autre endroit. Cette recherche aboutit en tous cas à une réflexion sur le télétravail et sur la nécessité ou non de réviser la politique ou le cadre qui s’y applique. C’est dans ce contexte que la FEB a organisé en août la première Conférence nationale sur le télétravail. Dix experts ont apporté leur éclairage sur dix facettes différentes du télétravail. À l’occasion de cette première conférence, nous avons élaboré une liste de 10 choses importantes à faire et à ne pas faire pour mettre en œuvre une politique de télétravail durable.

Trois mois plus tard, la question était de savoir comment les entreprises doivent mettre la théorie en pratique. Lors de la deuxième édition de la Conférence nationale sur le télétravail organisée au mois de décembre, sept organisations ont partagé leur expérience.

 

VISIONNEZ LA PREMIÈRE ÉDITION DE LA CONFÉRENCE NATIONALE SUR LE TÉLÉTRAVAIL DE LA FEB

VISIONNEZ LA DEUXIÈME ÉDITION DE LA CONFÉRENCE NATIONALE SUR LE TÉLÉTRAVAIL DE LA FEB

En août 2021, la FEB a organisé la première Conférence nationale sur le télétravail. Dix orateurs ont apporté leur éclairage sur 10 facettes du télétravail. Sur la base de leurs interventions, nous avons pu établir une liste de 10 choses importantes à faire et à ne pas faire pour mettre en œuvre une politique de télétravail durable.

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Guide générique : travailler en sécurité en période de COVID-19

En cette période de COVID, nous tenons, en tant que principale organisation d’employeurs, à ce que les entreprises puissent assurer la continuité de leur activité économique et le bien-être de leurs collaborateurs. Au sein du Conseil supérieur pour la prévention et la protection au travail, la FEB a élaboré le Guide générique. Il comprend des principes et des mesures nécessaires pour permettre aux entreprises de travailler en sécurité en limitant au maximum les contaminations au travail. Au fur et à mesure que le gouvernement ajuste les mesures, nous mettons le guide à jour.

Par ailleurs, avec les partenaires sociaux, nous avons mis en place une procédure claire pour l’application des tests rapides dans les entreprises.

Des avancées cruciales durant une année 2021 mouvementée

Des avancées cruciales durant une année 2021 mouvementée

Qui, aujourd’hui, n’aspire pas à plus de stabilité et de sécurité ? Pourtant, nous ne pouvons pas contourner la réalité. Le coronavirus nous tient sous son emprise depuis deux ans déjà et occulte tous les autres dossiers qui sont importants pour la durabilité de notre économie et de notre prospérité. En politique, c’est comme dans le secteur des soins de santé : les traitements non vitaux doivent faire place aux soins urgents dès que la crise atteint son paroxysme. La santé et le bien-être des personnes sont toujours prioritaires, bien sûr. Mais cela ne signifie en aucun cas que nous, en tant que plus grande organisation d’employeurs du pays, avons négligé d’autres dossiers critiques. En dépit de la crise du coronavirus, 2021 a été une année au cours de laquelle, avec nos fédérations sectorielles membres, nous avons franchi des étapes cruciales. Bart De Smet, président de la FEB, et Pieter Timmermans, CEO, regardent le passé et l’avenir.

2021 était une année particulièrement turbulente.

Pieter Timmermans (PT) : « C’est un euphémisme. La pandémie bouleverse notre mode de vie et de travail. Et cela demande tellement d’énergie et d’efforts que d’autres questions reçoivent moins d’attention. Nous avons espéré que le pire était derrière nous et que la revalidation de notre économie avait commencé. Mais la réalité nous rattrape. Avec nos fédérations sectorielles membres, nous faisons l’impossible, jour après jour, pour donner aux entreprises l’oxygène dont elles ont besoin pour assurer la continuité de leur activité économique. Mais au-delà de la revalidation de notre économie, de profondes réformes sont nécessaires pour nous permettre de fonctionner à nouveau. »

Bart De Smet (BDS) : « Si l’on additionne toutes ces réformes structurelles, on ne peut que conclure que la Belgique ne réussira pas avec une politique de relance seule. Elle a plus que jamais besoin d’un plan de transformation intégré. Les dossiers systémiques tels que l’énergie, la relance, la fiscalité, la mobilité, les pensions et le marché du travail – et j’en oublie – requièrent des solutions systémiques soutenues par tous les acteurs politiques et socio-économiques. Il faut de la vision et du leadership pour prendre les bonnes décisions dans l’intérêt de la prospérité de tous dans un contexte où les incertitudes sont plus nombreuses que les certitudes, pour créer une valeur réelle pour la société et ne laisser personne de côté. »

PT : « Nous continuons à croire au pouvoir de la coopération, à la persévérance et à la solidarité dont nous avons tous fait preuve ces dernières années. Et nous sommes également en faveur d’un partenariat plus poussé encore entre les secteurs public et privé. Aujourd’hui, personne, pas même le gouvernement, n’est en mesure de s’attaquer seul aux dossiers systémiques et aux défis sociétaux. Personne ne rendra ce pays plus prospère à lui seul. »

Le diable se cache dans les détails

Il a fallu travailler dur pour parvenir à un budget équilibré qui soit acceptable pour toutes les parties prenantes.

BDS : « Il y a des points positifs dans le grand accord du gouvernement fédéral, qui vise à assainir et à relancer les finances de notre pays. Mais chacun sait qu’il y a encore beaucoup de pain sur la planche. Il était relativement simple de porter les pensions minimums à 1.500 EUR par mois. En revanche, le financement de cette mesure grâce à un taux d’emploi de 80% est extrêmement incertain. Seules les mesures en matière d’e-commerce et de travail du soir/de nuit peuvent effectivement porter des fruits, mais elles ont malheureusement été renvoyées à une table ronde dont le déroulement est incertain. Et il y a encore d’autres fausses notes dans le volet relatif au marché du travail. En revanche, il est positif que l’accent soit mis sur des investissements productifs supplémentaires et que le gouvernement ait pu consolider ses plans pour une norme énergétique. »

PT : « Heureusement, le gouvernement s’en tient à l’orthodoxie budgétaire. Mais le diable se cache dans les détails. De nouvelles mesures ont déjà été annoncées. Pensons à la taxe sur les comptes titres ou à la diminution de la cotisation spéciale de sécurité sociale et son financement à charge des dispenses de versement du précompte professionnel. Nous craignons toutefois que les entreprises multinationales soient à nouveau considérées comme des vaches à lait budgétaires, malgré leur plus-value indispensable pour l’économie belge. »

Cela nous amène directement à la réforme fiscale en cours.

PT : « Récemment, le ministre des Finances, Vincent Van Peteghem, a écouté le point de vue des employeurs lors d’un Comité stratégique de la FEB. Nous adhérons à sa stratégie qui consiste à ne présenter de projet qu’à l’issue d’un large dialogue politique et social. Pour une réforme de cette ampleur et ayant un tel impact à long terme, il vaut en effet mieux ne pas agir dans la précipitation. Afin de recueillir toutes les idées, suggestions et préoccupations des entreprises, la FEB a elle aussi organisé une journée d’étude nationale. Nous y avons analysé en détail la fiscalité du travail ainsi que la fiscalité du patrimoine et de la consommation. »

BDS : « D’ailleurs, ce projet n’arrive pas trop tôt. Il est grand temps que la Belgique réduise le coin fiscal et élimine la progressivité trop forte de l’impôt sur le revenu des personnes physiques. Globalement, ce sont en effet les revenus moyens qui doivent proportionnellement soutenir la plus grande charge fiscale. Nous ne trouvons pas cela correct et demandons donc de ménager les salaires moyens, mais sans accroître l’imposition du travail pour les autres catégories de revenus. Le système mériterait aussi d’être simplifié. En bref, nous demandons une réforme approfondie et simplificatrice. C’est d’ailleurs bien nécessaire pour donner de l’oxygène aux ménages et aux entrepreneurs pour les décennies à venir. C’est pourquoi le projet de réforme doit avant tout viser à réduire la charge sur le travail. C’est non seulement nécessaire, mais aussi socialement responsable. »

« Nous demandons une réforme fiscale approfondie et simplificatrice. C’est d’ailleurs bien nécessaire pour donner de l’oxygène aux ménages et aux entrepreneurs pour les décennies à venir. »

« Un taux d’emploi de 80% est l’idéal, non seulement pour maintenir la payabilité des pensions, mais aussi pour équilibrer le budget. »

Vers un système de pension durable

Malgré les différentes adaptations, la viabilité de la politique des pensions à long terme reste un point sensible.

BDS : « Les responsables politiques en sont également conscients. Le mois dernier, les organisations patronales du Groupe des dix étaient réunies autour de la table avec Karine Lalieux, ministre des Pensions. Il est essentiel que les nouvelles générations puissent hériter d’un système des pensions qui soit non seulement soutenable financièrement, mais aussi équitable. C’est la raison pour laquelle il est tellement important que nous évoluions effectivement vers une carrière active jusque 67 ans. Mais cela ne suffira pas. Une réforme du système lui-même s’impose pour mettre davantage de personnes au travail et pour que les pensions restent payables. »

PT : « Il est vrai que les pensions brutes sont relativement faibles. La situation peut bien sûr être sensiblement améliorée, surtout pour ceux qui sont confrontés au risque de pauvreté. Par ailleurs, il est incontestablement positif que la majorité de la population active dispose d’un second pilier des pensions et que des millions de Belges effectuent aussi une épargne personnelle pour leur pension. Ces trois piliers combinent, d’une part, la capitalisation et la répartition et, d’autre part, la responsabilité collective et individuelle. Cette combinaison est la meilleure garantie d’une pension correcte et d’une payabilité durable en dépit d’éventuels chocs économiques subits. »

BDS : « Les propositions de la ministre des Pensions actuellement sur la table ne vont malheureusement pas dans le sens d’une réforme en profondeur, à l’exception de celle relative à l’approfondissement du 2e pilier. Au contraire, elles tendent à valoriser davantage le non-travail et à alourdir les dépenses de pensions. Pour que le régime des pensions incite les travailleurs à prolonger effectivement leur activité, il est indispensable que le travail soit davantage valorisé dans la constitution de la pension. Parallèlement, il est nécessaire de mener une réflexion approfondie sur les mécanismes de solidarité entre générations et à l’intérieur d’une même génération. La combinaison de toutes ces mesures conduira à un système de pension durable, homogène et équitable, qui pourrait éventuellement s’inscrire dans la philosophie d’un système à points. Un tel système présente l’avantage d’être autorégulé en fonction des évolutions économiques et démographiques. »

PT : « Pour le dire avec une métaphore, nous devons renforcer le tronc de l’arbre des pensions et ne plus autoriser l’apparition de nouvelles branches. Le risque qu’un tronc affaibli se brise sous le poids d’un branchage surchargé d’exceptions ou de dérogations ne peut être accru davantage. »

Abattre des murs

Non seulement la carrière active devrait être plus longue, mais le taux d’emploi devrait également être sensiblement relevé ?

PT : « Un taux d’emploi de 80% est l’idéal, non seulement pour maintenir la payabilité des pensions, mais aussi pour équilibrer le budget. Pour préserver notre prospérité, nous devons vraiment réussir à faire travailler 8 Belges sur 10 âgés de 20 à 65 ans. L’activation du droit de licenciement et la plus grande mobilité des demandeurs d’emploi entre les régions et au sein de l’Europe y contribueront incontestablement, tout comme la réintégration des travailleurs en incapacité de longue durée. »

BDS : « Les résultats de notre enquête 'Young Talent in Action' pointent clairement un certain nombre de problèmes structurels dans le fonctionnement de notre marché du travail. Les jeunes qui sortent de l’école ne se sentent pas suffisamment préparés au marché du travail et les employeurs trouvent trop peu de profils adéquats. Cela nuit à la croissance et à l’emploi. Il est grand temps d’abattre des murs. Le boost de l’organisation du travail hybride prouve que c’est possible. Au cours des dernières décennies, le marché du travail est devenu une véritable forteresse avec des 'insiders' heureux (travailleurs) et des 'outsiders' malheureux (personnes non actives). Nous laissons passer de nombreuses opportunités, l’exemple le plus marquant étant celui des règles rigides en matière d’e-commerce. Elles nous font perdre chaque année 0,3 à 0,4% de croissance économique et ont déjà provoqué la fuite de dizaines de milliers d’emplois vers les Pays-Bas et l’Allemagne au cours de la dernière décennie. »

PT : « En bref, il ne sera possible de relever le taux d’emploi qu’en combinant un marché du travail flexible, une politique proactive d’accès à l’emploi, l’apprentissage tout au long de la vie et une forte protection sociale, tout en prenant en compte les besoins des entreprises en termes de coûts, d’organisation du travail et de charge administrative. »

En d’autres termes, les chantiers qui doivent préparer notre pays pour 2030 ne se comptent pas sur les doigts d’une main.

PT : « Une entreprise qui veut rester dans la course se projette dans l’avenir et élabore, sur la base de cette vision d’avenir, des plans d’action concrets. Notre pays a besoin de choix politiques énergiques, tournés vers l’avenir et intégrés en matière d’énergie, de mobilité, de marché du travail, de climat et d’environnement, de fiscalité, de pensions, de migration... J’insiste sur le terme ‘intégré’ car tous les chantiers sont indéniablement liés. La complexité de notre structure étatique ne facilite pas cette intégration, mais un peu plus d’ambition collective serait bienvenue. »

BDS : « En 2030, la Belgique fêtera son 200e anniversaire. À quoi voulons-nous que la Belgique ressemble dans 10 ans ? Quel regard voulons-nous que nos citoyens portent sur leur pays d’ici dix ans ? Comment voulons-nous que les médias internationaux décrivent la Belgique ? Comme un pays qui a progressivement dilapidé ses nombreux atouts ? Ou comme un pays qui a connu un redressement spectaculaire ? Notre ambition doit être de faire partie du TOP 5 dans les classements internationaux les plus importants. Nous devons, comme le dit Pieter, oser penser à long terme. 2030 est une échéance suffisamment proche pour être concrète, et assez lointaine pour pouvoir planifier dès à présent. Aujourd’hui, nos experts travaillent d’arrache-pied pour élaborer un plan d’avenir concret. Sans trop en dévoiler, nous cristallisons 30 ambitions autour de six axes centraux, avec lesquelles nous voulons positionner à nouveau la Belgique en bonne place sur la carte d’ici à 2030. Nous avons tout ce qu’il faut pour y parvenir : les personnes, les entreprises, les connaissances et l’ambition. »

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Concertation sociale & marché du travail plus flexible

Concertation sociale & marché du travail plus flexible

RELANCE VERS UN MARCHÉ DU TRAVAIL PLUS DYNAMIQUE ET PLUS FLEXIBLE

Préalablement à l’accord social, les partenaires sociaux étaient parvenus à un accord concernant la répartition de l’enveloppe bien-être. Sur proposition des organisations patronales, des moyens avaient été libérés pour les parents isolés. Il avait également été convenu que l’augmentation des allocations de chômage temporaire ne serait pas supportée par les cotisations patronales au Fonds de fermeture. Par ailleurs, les pensions et les allocations pour maladie et risques professionnels les plus anciennes avaient été revalorisées.

Après cet accord sur l’enveloppe bien-être, un accord social est intervenu concernant quatre grands dossiers (heures supplémentaires, deuxième pilier de pension, emplois de fin de carrière et salaires minimums) et le maintien de la paix sociale. Les partenaires sociaux y apportent des réponses à une série d’urgences résultant de la crise sanitaire, dans le but d’accélérer la reprise économique. Ainsi, le régime favorable réservé aux heures supplémentaires volontaires facilite le redémarrage des entreprises, tandis que le calendrier beaucoup plus réaliste pour l’harmonisation des pensions complémentaires leur apporte une bouffée d’oxygène supplémentaire.

Concrètement, depuis le 1er juillet, les entreprises bénéficient de 120 heures supplémentaires volontaires pour occuper davantage leurs travailleurs jusque fin 2021, et autant pendant toute l’année 2022. Vu la pénurie croissante sur le marché de l’emploi, cette mesure est plus que bienvenue en cette période de relance.

La crise sanitaire ayant fait perdre un temps précieux, les secteurs et les entreprises bénéficient de cinq années supplémentaires, jusqu’à 2030, pour l’harmonisation des régimes de pension complémentaire pour les ouvriers et les employés. Durant cette période, un « standstill » s’applique sur le plan législatif afin de garantir la sécurité juridique nécessaire. Une CCT prévoit également qu’à partir de 2023, 0,1% de la marge salariale sera affecté à la réalisation de cette harmonisation.

L’accord veille en outre à ce que le montant net des salaires les plus bas progresse, et ce, sans augmentation des cotisations patronales. Cela accentue aussi la différence entre le fait de travailler et de ne pas travailler et, grâce à l’avantage fiscal dont bénéficieront les travailleurs, les gens seront davantage incités à travailler.

De même, les travailleurs qui ont une carrière longue et/ou très longue, qui exercent un métier lourd ou qui travaillent dans une entreprise en difficultés ou en restructuration peuvent, en cas de licenciement, avoir recours à partir de 60 ans au régime de RCC. Cette disposition assure le respect de l’accord interprofessionnel de 2019-2020.

Enfin, l’accord comporte une clause de paix sociale veillant à assurer le déroulement serein des négociations sectorielles et à garantir la paix sociale dans les entreprises.

Dans ce flyer, la FEB souligne, avec ses fédérations sectorielles, l’importance de la loi de ’96 pour le délicat équilibre entre l’indexation des salaires et l’indispensable compétitivité de nos entreprises.

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Revoir le webcast où Monica De Jonghe (administrateur-directeur général & Executive Manager VBO FEB) et Pieter Timmermans (CEO VBO FEB) détaillent l’accord social conclu par les partenaires sociaux sur quatre dossiers majeurs : heures supplémentaires, deuxième pilier de pension, emplois de fin de carrière et salaires minimums.

Climat & énergie

Climat & énergie

La FEB s’est réjouie que le paquet « Fit for 55 » ait enfin été publié et que les propositions qui constitueront la base de la future politique climatique européenne soient connues. Il est en effet très important que les entreprises puissent connaître le cadre dans lequel elles évolueront. Elle met cependant en garde contre certains éléments du paquet.

#Glasgowcop26 > #Brusselscop

Du 31 octobre au 12 novembre s’est tenue à Glasgow la COP26. Une délégation de la FEB était présente à ce rendez-vous incontournable en faveur du climat. Objectif ultime de cette édition : « Keeping 1,5°C alive » ou s’assurer que l’objectif de maintenir la hausse de température sous les 1,5°C reste le focus mondial. Si cet objectif est confirmé, les engagements de réduction de gaz à effet de serre des différents pays ne permettent pas, loin de là, de l’atteindre. C’est pourquoi un suivi annuel a été mis en place. La COP26 a également permis de finaliser les règles permettant la mise en place d’un marché mondial du carbone. Les engagements en termes de financement envers les pays les plus défavorisés (et impactés) n’ont quant à eux pas été respectés. Bref, dans l’ensemble, la FEB formule une évaluation positive prudente de cette conférence.

En 2021, la Commission européenne a présenté son paquet « Fit for 55 ». Il s’agit d’un ensemble de propositions politiques qui devraient contribuer efficacement à la réalisation de l'ambition européenne de réduire les émissions d'au moins 55% d'ici à 2030.

Quel mix énergétique pour le futur ?

Le 2 décembre 2021, la ministre de l’Énergie Tinne Van der Straeten a présenté au gouvernement fédéral son rapport tant attendu sur le prix de l’électricité et l’approvisionnement énergétique de notre pays. Ce rapport suscite une première réaction commune de toutes les organisations patronales de notre pays. Si l’objectif de neutralité climatique d’ici à 2050 n’est remis en question par personne, en revanche, la faisabilité à court terme, d’ici à 2025, interroge largement. Les employeurs insistent pour que toutes les pistes possibles soient explorées rapidement mais de manière approfondie, avant de prendre des décisions aussi importantes concernant le futur mix énergétique.

Tinne Van der Straeten, invitée du Comité stratégique de la FEB, le 12 octobre 2021.
Young Talent in Action & l’apprentissage tout au long de la vie

Young Talent in Action & l’apprentissage tout au long de la vie

Le marché du travail est sous tension. La « guerre des talents » est alimentée par une inadéquation qualitative et quantitative. Selon le World Economic Forum, « The World is facing a reskilling emergency. We need to reskill more than 1 billion people by 2030 ».

En 2021, la FEB a mis en exergue l’apprentissage tout au long de la vie. En septembre, nous avons publié un REFLECT dont le thème central était « La voie vers une employabilité durable ? L’apprentissage tout au long de la vie ! ». Autour de 20 principes et piliers, nous nous sommes penchés sur la responsabilité partagée de chaque acteur, la nécessité d’une culture de l’apprentissage à l’échelle de la société, la rationalisation du patchwork d’instruments et de compétences, le compte-formation et les compétences du futur avec une attention spéciale pour le leadership et la capacité d’apprentissage.

Apprendre, c’est d’ailleurs bien plus que suivre une formation. L’apprentissage est un processus permanent, qui se fait à l’école, sur le terrain et pendant nos loisirs, avec d’autres. L’apprentissage est une attitude, une attitude face à la vie, aussi nécessaire à notre humanité et à notre carrière que l’oxygène l’est à notre organisme. À ce titre, l’apprentissage est aussi une obligation. L’obligation de formation suit l’obligation scolaire. Bien entendu, dans le contexte professionnel, cette obligation doit également servir l’employabilité et la performance. L’apprentissage doit être rentable. Pour l’homme, l’entreprise et la société.

Le travail de sensibilisation à la nécessité de l’apprentissage tout au long de la vie ne commence donc pas sur le lieu de travail, mais doit être transmis à nos jeunes beaucoup plus tôt. Ils doivent prendre conscience dès l’école que leur diplôme est le point de départ de l’apprentissage tout au long de la vie, du développement et de l’épanouissement personnel, et qu’ils sont responsables de leur propre employabilité.

INSPIRER LES JEUNES

Pour faire connaître à ces jeunes la richesse des possibilités offertes par notre marché du travail, nous avons à nouveau organisé Young Talent in Action en 2021. 1.500 jeunes de 5e et 6e années du secondaire – dispersés dans 4 lieux – ont rencontré des chefs d’entreprise de divers secteurs. Au cours de 60 Action Labs interactifs, ils en ont appris davantage sur l’intelligence artificielle, les médias sociaux, l’entrepreneuriat, la prise de parole en public, le développement des soft skills et bien plus encore.

Les différents événements débutaient chacun par une série d’Inspirational Talks, où de jeunes entrepreneurs venaient témoigner de leurs (bonnes et moins bonnes) expériences professionnelles et personnelles, évoquant les recettes de leur succès et adressant leurs meilleurs conseils et astuces aux jeunes désireux de lancer leur propre projet.

Dans le cadre de Young Talent in Action 2021, nous avons également publié pour la deuxième fois notre enquête : « Bridging the Future ». La conclusion qu’on peut certainement en tirer est que la passerelle entre le marché du travail et l’enseignement doit être élargie, car elle est un élément crucial pour remédier à l’inadéquation qualitative. Les autres points auxquels les jeunes accordent beaucoup d’importance lorsqu’ils se tournent vers le marché du travail sont la RSE et la durabilité, la digitalisation, l’importance des stages et de l’apprentissage en alternance, ainsi que la flexibilité dans l’organisation du travail. L’envie d’entreprendre, de concrétiser son idée, son ambition ou son projet est également très présente chez les jeunes interrogés. Nous ne pouvons que nous en réjouir !

Monica De Jonghe (administrateur-directeur général & Executive Manager VBO FEB), Pieter Timmermans (CEO VBO FEB) et Jan Heyvaert (Chief Human Resources & Sustainability Officer AG) durant la conférence de presse « Bridging the Future », 25 octobre 2021.
Session plénière de Young Talent in Action XXL à Bruges.

Ce numéro de REFLECT « L'apprentissage tout au long de la vie » porte sur l’importance de se former continuellement. Ce numéro aborde divers aspects de la formation continue : l’importance de la culture de l’apprentissage en Belgique, sa place au sein de la concertation sociale, les 7 règles de base du compte de formation, etc. Il répond également à la question suivante : qui est responsable du processus d’apprentissage ?

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Environ 50% des jeunes estiment que l’enseignement ne le prépare pas suffisamment au marché du travail. Cette opinion est partagée par les entreprises : 3 employeurs sur 4 sont du même avis selon « Bridging the Future », une enquête de la Fédération des entreprises de Belgique (FEB) – menée en collaboration avec AG et réalisée par iVOX – qui analyse les attentes des jeunes et des employeurs sur le marché du travail.

La responsabilité sociétale des entreprises est un important point de divergence entre jeunes et employeurs. Presque tous les employeurs (84%) affirment que l’environnement et la société sont intégrés dans les valeurs de leur entreprise, mais la moitié des jeunes estiment que les entreprises belges doivent davantage prendre le lead dans ce domaine.

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ÉCONOMIE CIRCULAIRE

ÉCONOMIE CIRCULAIRE

Le modèle économique circulaire est l’une des clés d’une économie prospère et résiliente. Elle constitue en outre un des piliers du plan de relance économique suite à la crise du COVID-19. Cela fait longtemps que la valeur du concept circulaire n’est plus remise en cause. Aujourd’hui, la question est de savoir comment traduire au mieux ce concept dans les entreprises et les politiques. C’était d’ailleurs la principale question lors de notre Conférence nationale sur l’Économie circulaire (pour la réécouter, cliquez ici).

Nous plaçons la barre haut, car nous avons l’ambition de positionner la Belgique sur la carte comme modèle d’une économie durable, circulaire, innovante et compétitive en Europe. Néanmoins, nous sommes parfaitement conscients que le développement d’un modèle d’entreprise circulaire est un processus de longue haleine. La transformation d’un modèle linéaire en un modèle circulaire nécessite des investissements considérables. Mais le retour sur investissement est bien plus important qu’il n’y paraît au premier abord, pour l’entreprise et pour le pays. Cette transformation est essentielle pour préserver notre pertinence économique, pour autant que nous ne perdions pas de vue la faisabilité et la compétitivité de nos entreprises. C’est la raison pour laquelle nos experts en développement durable, en collaboration avec nos fédérations sectorielles membres et les organisations patronales régionales, ont élaboré un « Vision de l’économie circulaire à l’horizon 2030 » qui bénéficie d’un large soutien. Elle s’inscrit dans le cadre des principes des Objectifs de développement durable (ODD), donne une orientation concrète aux objectifs communs et sert de feuille de route pour les dix prochaines années.

La FEB s’engage à publier un rapport d’avancement tous les deux ans. Sur quels points avons-nous progressé ? Où des efforts supplémentaires sont-ils nécessaires ? En collaboration avec nos fédérations sectorielles membres, nous développerons un tableau de bord basé sur les dix indicateurs d’Eurostat. Le premier rapport paraîtra en mai 2022.

Débat avec Céline Tellier (ministre de l'Environnement & du Bien-Être animal), Barbara Trachte (secrétaire d'État chargée de la Transition économique et de la Recherche scientifique) et Brigitte Mouligneau (mandatée par les Ministres Crevits et Demir), lors de la Conférence nationale Économie circulaire, le 30 novembre 2021.

Prendre l’initiative

La transition vers l’économie circulaire fera de plus en plus partie des enjeux politiques, économiques et sociaux. Les organisations patronales et les syndicats en ont plus que jamais conscience. Ainsi, les partenaires sociaux européens ont formulé des recommandations communes pour faciliter la transition économique et sociale vers une économie circulaire.

D’ailleurs, l’économie circulaire est un levier dans la recherche d’une société plus durable. Et, là aussi, la FEB prend l’initiative. Sur le thème de l’entrepreneuriat durable, nos experts stimulent l’échange de connaissances et de points de vue avec des acteurs de l’ensemble de la société. Pensez aux tables rondes avec le Conseil fédéral du développement durable, aux concertations avec des organisations de la société civile comme The Shift, aux débats sociaux entre employeurs, ONG, syndicats et jeunes... Dans ces débats, la FEB reste un partenaire de travail et de confiance. Faut-il le rappeler, nous avons été, déjà en 2018, élus 'SDG Voice', comme ambassadeurs du bien-fondé de l’Agenda 2030.

Votre entreprise poursuit-elle une trajectoire linéaire ou circulaire ? L’entrepreneuriat circulaire renforce la position concurrentielle et contribue à l’innovation, à la croissance, à la création d’emplois... et à la prospérité. Vous pouvez lire tout cela dans notre magazine REFLECT.
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Le modèle économique circulaire est l’une des clés d’une économie prospère et résiliente, avec des perspectives à long terme. C’est la raison pour laquelle nos experts en développement durable, en collaboration avec nos fédérations sectorielles membres et les organisations patronales régionales, ont élaboré une ‘Vision de l’économie circulaire à l’horizon 2030’ qui bénéficie d’un large soutien, dans le but de donner une orientation concrète à leurs ambitions durables communes.

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Belgian Business Awards for the Environment

Tous les deux ans, la FEB organise les Belgian Business Awards for the Environment (BBAE). Ceux-ci mettent en évidence les pratiques, procédés et produits éco-innovants de tous secteurs d’activité qui contribuent à une économie circulaire et sobre en carbone en réduisant l’impact environnemental de leur production et de leur consommation et en permettant ainsi une utilisation plus efficace et responsable des ressources naturelles. La prochaine remise des prix aura lieu le 14 mars 2022.

Lauréats de l'édition 2019-2020 des Belgian Business Awards for the Environment.

Premier plan d’action emballages industriels pour l’industrie belge

Nos entreprises jouent un rôle crucial dans la réalisation de l’ambitieuse transition vers une économie circulaire. C’est pourquoi la FEB, ses fédérations sectorielles membres (Agoria, la Fédération belge de la brique, Comeos, Denuo, Detic, essenscia, Febelcem, Fedustria, Fevia et Indufed) ainsi que les organisations d'employeurs régionales lancent une initiative unique : un plan d’action ambitieux pour la transition vers plus d’emballages industriels circulaires. Avec les fédérations sectorielles participantes, c’est l’ensemble de la chaîne qui soutient cette initiative, allant des producteurs d’emballages aux recycleurs en passant par les principaux consommateurs. Cela nous permettra, durant les années à venir aussi, de rester leaders dans la transition vers une société et une économie plus durables.

CONJONCTURE & INFLATION

CONJONCTURE & INFLATION

Deux fois par an, la FEB interroge ses fédérations sectorielles pour mesurer la température de l’économie belge. Sur la base de cette enquête (menée durant les mois de mai et de novembre), elle dresse un bilan de la situation ainsi que ses prévisions pour le semestre à venir. En plus de sa propre enquête, elle analyse aussi le contexte économique national et international. L’analyse des résultats de l’enquête de novembre est en cours et sera publiée début janvier, mais nous savons d’ores et déjà que la 4e vague de Covid et la perte de compétitivité causée par la flambée des prix de l’énergie risquent de ralentir le redressement économique.

L’inflation sur le radar

La FEB suit de très près l’évolution des prix et ses répercussions dans l’économie belge. En base annuelle, l’inflation atteint déjà 5,6%, soit son niveau le plus élevé depuis plus de 13 ans (5,9% en juillet 2008), et ce, en raison principalement de l’augmentation des prix de l’énergie (gaz, électricité et produits pétroliers). Les dernières décennies ont clairement montré que la combinaison de taux d’inflation élevés et d’un système d’indexation automatique des salaires forme un cocktail particulièrement dangereux car ils s’alimentent mutuellement. Le risque, dans un tel contexte, est de voir la compétitivité des entreprises belges diminuer vis-à-vis des entreprises étrangères. Ceci se produit, comme c’est le cas en Belgique, lorsque les salaires croissent plus rapidement que dans les pays étrangers avec, à la clé, des pertes de parts de marché, des faillites et des pertes d’emploi. La FEB demande donc aux partenaires sociaux et au gouvernement de réfléchir d’urgence aux mesures possibles pour briser cette spirale « prix-salaires » et d’examiner quels mécanismes de correction intermédiaires pourraient être utilisés, comme le prévoit, notamment, la loi de 1996.

Pieter Timmermans (CEO VBO FEB) et Edward Roosens (Chief Economist VBO FEB) expliquent les conclusions du Focus Conjoncture.

Conférence de presse hybride avec un nombre limité de médias sur place et de nombreux journalistes qui suivent la conférence en ligne.

Belgian Research Innovation & Entrepreneurship Community

Présentation de Stijn (Stan) Christiaens (CTO Collibra) lors de l’événement Artificial Intelligence for Industrial Applications (From AI to IA) (BRIEC session).

Les 23 septembre a eu lieu la 4e édition de la BRIEC (Belgian Research Innovation & Entrepreneurship Community), dédiée à l’intelligence artificielle et à ses applications industrielles. Lancée en 2018, la BRIEC est une initiative de la FEB qui vise à stimuler l’innovation au-delà des frontières (des secteurs, des entreprises, des régions, etc.). Elle ambitionne de faire se rencontrer les acteurs de ces mondes différents, qui se parlent encore trop peu, autour de 7 grands défis sociétaux : Ageing & Health, Energy & Climate, Mobility & Urbanisation, Free Time & New Media, Tasty & Healthy Food, Finance & Insurance, Digital as a cross-cutting innovation force, qui est transversal aux 6 premiers défis.

Il ressort de l’enquête de mai 2021 que la plupart des secteurs sondés étaient beaucoup plus positifs sur l’activité économique, l’emploi, les investissements et les perspectives qu’en novembre 2020. Un certain optimisme est donc justifié. Cela dit, l’heure n’est pas encore à l’euphorie : trop d’écueils restent en effet à franchir.

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Europe & international

Europe & international

Nous ne pouvons sous-estimer l’importance – et le poids – des décisions européennes pour notre législation régionale et nationale. Une part croissante de notre législation a des racines européennes directes ou indirectes. La FEB ne sous-estime pas du tout le levier européen pour notre commerce, contrairement aux médias, qui négligent trop souvent l’actualité européenne. Malgré son influence considérable, l’Europe reste un modèle complexe où les tensions entre Nord-Sud et Est-Ouest dépassent de plus en plus les frontières des partis politiques. Nos experts suivent de près la politique européenne – et par extension la politique internationale – et son impact sur les entreprises belges. Vous pouvez en lire les points forts dans l’analyse semestrielle « Focus International Trade ».

À haut niveau…

Le marché intérieur européen et la libre circulation des biens, des personnes, des services et des capitaux constituent une réalité essentielle et une condition sine qua non pour une économie belge prospère et ouverte. Notre commerce extérieur représente plus de 80 % du PIB. Néanmoins, les entreprises belges sont encore confrontées quotidiennement à de (nouvelles) barrières au commerce intra-européen. Dans notre rapport pragmatique intitulé « Vers un marché intérieur sans entraves », nous identifions les opportunités et les obstacles les plus importants. Notre objectif est d’inciter les autorités à continuer d’œuvrer énergiquement au bon fonctionnement du marché intérieur et à la lutte contre le protectionnisme national.

Lors de rencontres, de concertations et de sessions d’information à haut niveau, nous exposons les positions des employeurs belges. Ainsi, lors de notre Comité stratégique, nous avons eu un échange de vues avec la vice-Première ministre et ministre des Affaires étrangères, des Affaires européennes et du Commerce extérieur Sophie Wilmès concernant notamment les difficultés dans les chaînes d’approvisionnement mondiales, les pénuries sur le marché du travail et l’inflation croissante. Grâce à la session de travail organisée avec Kris Peeters, le vice-président de la Banque européenne d’investissement, et nos fédérations sectorielles membres, la FEB espère que le canal d’investissement de la BEI pourra donner un coup de pouce aux entreprises qui n’ont pas été prises en considération par le plan d’investissement belge.

Sophie Wilmès (vice-Première ministre et ministre des Affaires étrangères, des Affaires européennes, du Commerce extérieur et des Institutions culturelles fédérales), invitée du Comité stratégique de rentrée, 14 septembre 2021.

Kris Peeters (vice-président de la Banque européenne d’investissement), lors d’une séance de travail à la FEB dans le cadre de notre plaidoyer demandant le renforcement des investissements productifs, le 22 octobre 2021.

… et au moment adéquat

Pour bien défendre des intérêts, il faut savoir s’adapter au moment opportun. Récemment encore, la FEB a organisé une consultation avec le député européen Geert Bourgeois sur la reprise des négociations commerciales entre l’Inde et l’UE. Pour la FEB, ainsi que pour son organisation coupole BusinessEurope, c’est le moment idéal pour éliminer les barrières actuelles dans la relation et pour supprimer autant que possible les tarifs élevés qui s’appliquent actuellement.

Autre moment idéal : le webinaire organisé à l’occasion des quatre ans du CETA par CanCham Benelux et la Banque nationale du Canada. Nous y avons souligné que la crainte que le CETA ait des effets négatifs en Belgique s’est révélée non fondée et qu’il crée au contraire de nombreux avantages pour les entreprises belges. Nous avons également incité les entreprises à utiliser davantage les opportunités de l’accord, comme les tarifs préférentiels. Par ailleurs, il est extrêmement important que notre pays ratifie le traité commercial pour que nos entreprises puissent profiter au mieux des opportunités commerciales qu’il offre.

Brexit

Enfin, n’oublions pas le Brexit. Depuis le 1er janvier 2021, le Royaume-Uni est devenu effectivement un pays tiers et il ne fait plus partie du marché intérieur européen. Cela implique de nombreux changements, nouvelles procédures et obligations, notamment pour les entreprises belges. Dès le premier jour, nos experts ont suivi de près l’évolution de la situation et ont lancé un module web où les do’s-and-don’ts sont analysés et expliqués de manière claire et thématique. Ils sont complétés par des conseils pratiques et des sources d’information officielles. Mais ce n’est pas fini : à partir du 1er janvier 2022, le Royaume-Uni commencera le contrôle des importations. Nous continuerons à suivre la situation et à vous informer.

Les experts du centre de compétence' Europe & International' de la FEB suivent les défis et opportunités liés au commerce international et à l’investissement. Ils partagent leur expertise et leurs constats dans le ‘Focus International Trade’.

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Le marché intérieur et ses quatre libertés fondamentales constituent une réalité essentielle et une condition sine qua non pour une économie belge prospère et ouverte. Néanmoins, les entreprises belges sont encore confrontées quotidiennement à de (nouvelles) barrières au commerce des biens et services intra-européen. Dans l’analyse ‘Vers un marché intérieur sans entraves’, la FEB met en avant un grand nombre de ces obstacles et préconise de travailler sur les principaux domaines problématiques suivants :

  1. Transposition de la législation de l’UE et gold-plating
  2. Barrières réglementaires et administratives existantes
  3. Harmonisation des règles nationales
  4. Gouvernance du marché intérieur
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Mobilité : intermodalité & transfert modal

Mobilité : intermodalité & transfert modal

Le transport, une artère vitale de notre prospérité

La semaine européenne de la mobilité (16-22 septembre 2021) a été l’occasion pour la FEB d’attirer l’attention sur une des solutions dans la transition vers une mobilité durable : le transfert modal ou, en anglais, modal shift et ce, tant pour le transport de personnes que de marchandises. Soit le fait d’utiliser la voiture ou le camion lorsque c’est le mode de transport le plus adapté et d’opter pour des moyens de transport plus durables le reste du temps. Notre mobilité doit être repensée pour permettre d’atteindre nos objectifs climatiques, diminuer nos embouteillages et assurer la prospérité de notre économie.

C’est également pendant cette semaine que la FEB a mis en avant une série d’initiatives prises par ses membres en rapport avec le modal shift. Découvrez quelques-unes de ces initiatives ci-dessous :

Rail Roadmap 2030

Le 14 septembre, plus d’une vingtaine d’acteurs clés de la logistique (opérateurs ferroviaires, plateformes, industries et entreprises de transport) ont, lors d’un séminaire à la FEB, remis aux autorités compétentes une Rail Roadmap 2030.  Une première étape décisive pour un transport de fret intelligent et multimodal. Ce plan d’action décrit les évolutions indispensables pour assurer la transformation du secteur du transport de fret ferroviaire, rendre le rail plus attractif pour les industries et réaliser ainsi l’ambition d’un doublement du volume transporté (de 7 milliards à 14 milliards de tonnes-km).

Georges Gilkinet (ministre fédéral de la Mobilité), lors de l’évènement Rail Roadmap 2030, le 14 septembre 2021.

14 septembre 2021 : une vingtaine d’acteurs clés de la logistique remettent aux autorités compétentes leur Rail Roadmap 2030 (RRM).

Avec la Rail Roadmap 2030, la FEB et le secteur belge de la logistique s’engagent et appellent le gouvernement à en faire autant de manière aussi volontariste que les acteurs du secteur, afin de faire de cette vision et de la multimodalité une réalité.

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BELGIAN RAIL DAY (17/11)

Présentation de quelques ‘innovation cases’ par Josef Doppelbauer (European Railway Agency), Martin Brennan (UIC), Pierre Meunier (Alstom), Stanislas Pinte (The Signalling Company), Anno Borkowsky (Lanxess) lors de l’événement Belgian Rail Day, le 17 novembre 2021

En cette année européenne du rail, et dans le cadre d’Europalia Trains & Tracks, la FEB, Agoria  – qui représente le secteur technologique en Belgique – et Europalia ont organisé un Belgian Rail Day, afin de faire découvrir aux entreprises l’énorme potentiel d’innovation que représente le rail. Objectif : inviter les entreprises high-tech, de construction, chimiques, textiles, d’intelligence artificielle, les experts en numérisation et l’ensemble des secteurs… à réfléchir à ce qu’ils peuvent offrir aux chemins de fer.

REVIVEZ LE BELGIAN RAIL DAY, QUI A PERMIS DE RASSEMBLER UNE MULTITUDE D’EXPÉRIENCES EUROPÉENNES TRÈS DIVERSES.

PME & grandes entreprises

PME & grandes entreprises

À lire les déclarations des décideurs politiques, des chercheurs et des faiseurs d’opinions de ces dernières années, on penserait que l’on doit diviser les entreprises en deux groupes distincts : les « bonnes » petites entreprises et les « mauvaises » grandes entreprises.  Et dans l’esprit de beaucoup, la FEB défend principalement les intérêts de ces dernières. Il n’en est rien. Pourtant, elle s’engage aussi au services des milliers de PME du pays.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, comme le montre une étude qu’elle a réalisée sur la relation entre les PME et les grandes entreprises, il n’y a pas d’opposition entre elles mais plutôt un grand degré d’interdépendance et de complémentarité. Près de 40%, soit environ 110 milliards EUR, de la valeur générée entre les entreprises belges se déroule entre PME et grandes entreprises.

Cette collaboration dope tout d’abord l’innovation. Les PME apportent l’agilité et la réactivité dont les plus grandes entreprises manquent parfois. Ces dernières disposent néanmoins de moyens en R&D et bénéficient d’économies d’échelle auxquels les PME ne peuvent pas prétendre sans cette collaboration. En outre, en s’associant les unes aux autres, l’image des unes bénéficient à celles des autres : les PME acquièrent plus de légitimité et de visibilité et, les plus grandes, une image plus « novatrice ». La collaboration permet aussi une amélioration continue. Les entreprises doivent en effet souvent revoir leur façon de travailler pour s’adapter aux exigences (supérieures) de leur partenaire.

Il existe de nombreuses différences entre PME et grandes entreprises. L’enquête de la FEB a permis d’en identifier six majeures. Si ces différences peuvent être à l’origine de complications, elles constituent aussi, de par leur complémentarité, une véritable source de création de valeur. L’étude en souligne au moins trois : l’innovation, le développement d’une image de marque ou encore l’amélioration continue.

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Ce numéro de REFLECT « La force de la coopération entre petites et grandes entreprises » propose une cartographie du paysage entrepreneurial belge, mais aussi une réflexion, chiffres à l’appui, sur la relation entre grandes et petites entreprises, sur leurs différences et leur complémentarité. Comme le démontre la double interview entre le CEO de la société familiale cotée D’Ieteren Group et le CEO du fabricant de biscuits La Confiance.

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RGPD & vie privée

RGPD & vie privée

Protection des données et cybersécurité : des domaines intimement liés à la digitalisation de notre économie

La loi sur la protection de la vie privée et le RGPD forment un cadre réglementaire essentiel pour la transformation numérique. En juillet dernier, le secrétaire d’État à la Digitalisation, Mathieu Michel, a lancé une évaluation de la loi de 2018 sur la protection de la vie privée dans le but, notamment, de déterminer les difficultés auxquelles les entreprises sont confrontées. La FEB y a largement contribué, en interrogeant ses fédérations membres ainsi qu’un grand nombre de Data Protection Officers (DPO).

Elle a donc pu relayer auprès du secrétaire d’État des préoccupations des entreprises : lourdeur administrative, sanctions disproportionnées et absence de sécurité juridique. Un mécanisme de privacy ruling, de décisions anticipées de l’Autorité de protection des données (APD), améliorerait la sécurité juridique.

Une plateforme interactive pour les DPO

En septembre, la FEB a eu le plaisir d’accueillir le lancement de la plateforme interactive de communication réservée aux DPO de Belgique. DPO-Connect a été mise en place dans le cadre de la collaboration entre l’APD avec l’Union professionnelle des délégués à la protection des données de Belgique (DPO-Pro) et la Vrije Universiteit Brussel. Une initiative qui a le soutien la Commission européenne.

Évènement de lancement de la plateforme DPO-Connect, le 21 septembre 2021.

Cyber Personality of the Year Award

Corollaire à la digitalisation de tous les domaines de l’économie, la cybercriminalité est devenue un véritable fléau. C’est pour renforcer la résilience des entreprises à ce phénomène qu’a été créée la Cyber Security Coalition. La FEB, en tant que membre fondateur, est très fière de voir combien ce partenariat unique entre acteurs du monde universitaire, secteur public et entreprises privées s’est développé en 6 ans ! Elle a participé, le 2 décembre, à la remise du ‘Cyber Personality of the Year Award’. Un prix décerné pour la première fois par la Cyber Security Coalition pour récompenser une personnalité qui contribue à une meilleure cyber-résilience des entreprises en Belgique.

Pieter Timmermans (CEO VBO FEB) et Jan De Blauwe (président Cyber Security Coalition) lors de la remise du Cyber Personality of the Year Award, le 2 décembre 2021.
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